Jeudi 10 octobre de 16h30 à 18h30, MACI (Maison de la Création et de l'Innovation), Salle Live Art laB, Campus universitaire
Inscription en ligne iciPartout dans le monde, des géographes écrivent. L'écriture, cependant, n'est pas souvent considérée de façon critique par les géographes, du moins pas à ses niveaux structurels les plus fondamentaux, à l'échelle des lettres ou des phrases. Cet article explore les géographies de l'écriture : la façon dont les lettres apparaissent dans les papiers ou les publications ; la façon dont les mots sont combinés sur des écrans ou des pages (souvent blancs) ; la façon dont les mots sont organisés ou travaillent ensemble pour produire de nouvelles significations par le son, la résonance ou l'écho ; la façon dont nous ingérons les mots en respirant ou en trébuchant. Cette façon d'envisager l'écriture en géographie dialogue avec des préoccupations poétiques et politiques : les mondes dans lesquels les géographes écrivent sont souvent violents, populistes, haineux, pollués, toxiques et terrifiants. En quoi écrire différemment pourrait-il produire des mondes différents, des mondes différents et des façons différentes de connaître et d'être dans le monde ?
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podcast l'intervention de Sarah de Leeuw.
Sarah de Leeuw est une géographe humaine critique travaillant au sein d'une faculté de médecine. Écrivaine et chercheure primée, elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sciences humaines et inégalités en matière de santé. Ses recherches, son activisme, son enseignement et ses pratiques littéraires sont axés sur la violence coloniale, les zones géographiques marginalisées et les espaces et lieux intimes.
Publications en 2019
Outside, America (Nightwood Editions). http://www.nightwoodeditions.com/title/OutsideAmerica
Novel poetic protest: What Your Heart is a Muscle the Size of a Fist offers geographers writing to evoke rather than convey (Emotion, Space, and Society) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1755458617302128.