Lise Landrin prépare une thèse en sciences sociales portant sur le théâtre comme méthodologie de recherche. Avec une comédienne népalaise formée au théâtre de l'opprimé, elle a contribué à l'élaboration de cinq pièces de théâtre dans le milieu rural népalais, mettant en scène le quotidien des adolescents et des femmes de Sirubari. Le théâtre apparaît dès lors comme une méthode d'enquête alternative pour la géographie, où le rapport à l'espace est à la fois présenté, représenté, discuté mais aussi transgressé.

Au croisement des épistémologies féministes, de la recherche-action et de la création, elle cherche à construire avec le Performance Lab, une définition de ce que peut être la "recherche-création", plus spécifiquement dans les pays du Sud. Membre de la compagnie grenobloise Ru'elles, elle cherche également à comprendre avec la comédienne Julie Arménio comment le théâtre déclencheur peut favoriser une réappropriation des espaces urbains. Porteuse d'un projet pédagogique transdisciplinaire à l'UGA, elle a récemment invité les étudiants de Licence 3 de Géographie à quatre jours d'ateliers de théâtre pour aboutir à une performance autour de la lecture d'une œuvre d'Erving Goffman. Ses implications au Performance Lab sont d'ordres pédagogiques et expérimentaux et visent à nourrir les liens naissant entre théâtre et géographie sociale.